Nom ROBERT
Prénom Alain
Surnom "SPIDERMAN"
Date de naissance 7 août 1962
Lieu de naissance Digoin 71 (France)
Nationalité Française
Taille 1 m 65
Poids 50 kg
Discipline Escalade
Milieux Falaises, immeubles
Profession Grimpeur solo, conférencier
Diplôme Brevet d’Etat de Moniteur d'Escalade
Situation familiale Marié, 3 enfants
Signes Particuliers : 66% d’invalidité, Souffre de vertige

QUI EST ALAIN ROBERT ?

Montagnard des falaises, grimpeur urbain, trompe la mort, aventurier de l’extrême... il est difficile de définir Alain Robert. Connu à travers le monde pour ses escalades en solo sur les plus hautes tours de la planète, Alain Robert n’est pas uniquement « un grimpeur de gratte-ciel » et la sensation que lui procure le vide n’est pas sa seule motivation.

Enfant, son rêve est de suivre la trace de ses héros, Bonatti, Rébuffat et Desmaison, des hommes libres dont les récits ont bercé sa jeunesse. Sa famille, installée à Valence n’apprécie pas les velléités du fils. C’est en cachette qu’Alain apprend chez les scouts les rudiments de l’escalade, les gestes, le maniements des cordes « pour devenir alpiniste comme ses héros ». Un jour, âgé de douze ans, Alain oublie ses clefs et rentre par la fenêtre de l’appartement...situé au 8ème étage de l’immeuble!

Ses parents abdiquent. Alain s’entraîne sur les falaises autour de Valence et devient un grimpeur de haut niveau. Ce qui le motive : « le risque calculé, la peur contrôlée, les frayeurs maîtrisées ». Alors Alain Robert décide grimper en solo, sans assurance, sans corde et sans droit à l’erreur. Il s’attaque à des voies extrêmes en falaise. Il grimpe tout d’abord encordé pour repérer les gestes et les prises, puis après quelques essais, se lance en solo. La moindre erreur est fatale.

Des erreurs, Alain Robert en a commis. En 1982, c’est sa première chute. Alors qu’il descend en rappel, le noeud de la corde lâche et il chute de quinze mètres la tête la première. Cinq jours de coma et des fractures multiples aux crâne, nez, poignets, coude, bassin et talons. Le pronostic des médecins n’est pas réjouissant : « ce garçon ne pourra plus jamais grimper ». Aujourd’hui, la sécurité sociale le considère invalide à 66%.

Six mois après son accident, Alain Robert grimpe à nouveau et atteint à nouveau le plus haut niveau dans son sport. Patrick Edlinger lui remet le prix de la performance sportive au Festival de Janssens en 1991. Deux en plus tard, il reçoit le prix du C.I.O ( Comité Olympique International) pour la performance d’un athlète, remis par Juan Antonio Saramanche. La même année, il obtient le record du monde de difficulté en escalade solo dans les gorges du Verdon. Alors un sponsor, Sector, dont la communication est basée sur l’extrême lui propose de faire un documentaire dans lequel il doit grimper des gratte-ciel.

En 1994, Alain Robert grimpe sa première tour à Chicago. Ce sont ses débuts de grimpeur urbain. Alain se rend compte qu’il aime grimper ce qui semble impossible et que cela peut être pour lui une façon de pouvoir enfin vivre de sa passion. Il enchaîne tours sur tours aux quatre coins de la planète et du même coup visite de nombreuses prisons du monde. Qu’à cela ne tienne, Alain Robert « préfère des séjours en prison aux séjours à l’hôpital ». Aller à la rencontre des gens, qu’ils soient criminels, pauvres des bidons villes, rois ou présidents, cela fait aussi partie de sa motivation.

Connu pour ses ascensions illégales, le public ignore que certaines de ses ascensions ont un but humanitaire. En 1997, son ascension illégale de la tour la plus haute du monde à Kuala Lumpur connaît un tel retentissement médiatique que la fondation Sabah de Bornéo lui demande d’escalader son gratte-ciel. Les autorités acceptent et la manifestation prend une ampleur inimaginable : quinze mille personnes sont venues pour assister au spectacle.

A Paris, à la demande de l’association ADT Quart Monde, Alain Robert descend en rappel une façade des champs Elysées redécorée pour l’occasion d’une façon symbolique : une succession de fenêtres qu’il lui fallait ouvrir pour symboliser l’ouverture aux SDF des appartements vacants de la capitale. En bas de l’immeuble, Mme Bernadette Chirac et Mme Geneviève De Gaulle ainsi que de nombreuses autres personnalités assistent à la manifestation qui permettra de récolter un million de francs.

La Tour Montparnasse devait elle aussi être une ascension à but humanitaire. Le directeur du journal Le Réverbère, les compagnons d’Emmaüs et l’abbé Pierre désiraient s’associer à cette escalade. Au dernier moment, la Fondation Emmaüs recule devant le caractère illégal de la manifestation. Elle sera la seule à reculer. Alain Robert avait préparé son ascension et refuse de l’annuler. Tous les vendeurs du Réverbère étaient présents en bas de la tour.

En six ans, Alain Robert a grimpé les plus hautes tours du monde. Il ne compte plus le nombre de tours escaladées et a beaucoup de mal à se souvenir des dates de ses ascensions. Pour lui, la ville est devenue un massif montagneux, à la différence près qu’il y aura toujours de nouvelles tours en construction.
 
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